Pesant environ 1,5 kg, le foie est le plus grand organe interne de l’être humain.1 En tant que centrale métabolique, il participe étroitement à la production, au stockage et à la transformation des graisses, des sucres et des protéines, filtre les substances nocives, l’alcool et autres poisons, produit les acides biliaires et le cholestérol, essentiels à la digestion des graisses, et produit une série d’hormones.1,2
Le terme scientifique désignant une inflammation du foie est „hepatitis“ „hépatite en français“, dérivé du grec « hepar » = foie, le suffixe « -itis » signifiant inflammation. Parmi les facteurs déclencheurs de cette maladie, on peut citer l’abus d’alcool, un dysfonctionnement du système immunitaire (appelé hépatite auto-immune), une inflammation des voies biliaires, un excès de médicaments nocifs pour le foie ou un engraissement du foie, souvent associé à un surpoids et à un diabète.3
Il existe aussi certains virus qui peuvent provoquer une inflammation du foie. À l’heure actuelle, on connaît cinq types d’hépatite différents, identifiés par les lettres A à E.3
Ce sont surtout les hépatites B, C et D qui revêtent une grande importance du point de vue médical. Elles peuvent devenir chroniques et entraîner des maladies graves telles que la cirrhose ou le cancer du foie.3
Le tableau suivant présente un aperçu des différentes formes d’hépatite.4-7
Malgré toutes ses fonctions, il y a une chose que le foie ne peut pas faire : provoquer des douleurs. Une inflammation du foie passe donc souvent totalement inaperçue ou s’accompagne de symptômes qui sont très peu spécifiques et que les personnes concernées n’expliquent souvent pas par une maladie du foie.3 C’est justement ça le côté sournois de la maladie. Toute personne souffrant depuis longtemps d‘abattement, d’une sensation de pression dans la partie supérieure droite de l’abdomen, de douleurs articulaires, de démangeaisons ou encore d’urine foncée devrait, par mesure de sécurité, consulter un médecin.3,8 Le jaunissement de la peau et des yeux, appelé jaunisse (ictère), les fortes douleurs dans la partie supérieure de l’abdomen, les vomissements et une grande fatigue ne se manifestent généralement que dans les cas les plus graves.3 Le médecin peut contrôler de manière ciblée les valeurs hépatiques lors d’un examen de laboratoire au moyen d’une prise de sang et si ces valeurs hépatiques sont élevées, il doit vérifier s’il s’agit d’une infection virale.3,9
Le foie tente d’abord de réparer lui-même les dommages subis en produisant de nouvelles cellules saines. En cas d’inflammation chronique durable, il n’y parvient souvent plus et les cellules hépatiques sont remplacées par du tissu conjonctif cicatriciel – ce que l’on appelle une fibrose. Un foie atteint de fibrose peut encore remplir ses fonctions. Cependant, une cicatrisation progressive conduit finalement à une cirrhose.
À ce stade, le foie n’est plus en mesure de remplir pleinement ses fonctions métaboliques et de désintoxication. L’évolution d’une fibrose vers une cirrhose est un processus insidieux qui peut s’étendre sur de nombreuses années, voire des décennies.10
Parmi les complications graves de la cirrhose, on peut citer l’accumulation de liquide dans les tissus (œdème), dans l’abdomen (ascite), une tendance accrue aux saignements, des varices de l’œsophage ou des maladies du cerveau.10
De manière générale, chaque patient atteint d’une cirrhose du foie présente un risque accru de cancer hépatocellulaire. Jusqu’à 8 % des patients atteints de cirrhose développent un cancer hépatocellulaire. Le risque varie en fonction de la cause de la cirrhose :
• 2 % en cas d’hépatite B chronique
• 3-8 % en cas d’hépatite C chronique.11
Si vous souhaitez vous informer sur l'hépatite B, vous trouverez ici de nombreuses informations utiles à ce sujet.
Qu'est-ce que l'hépatite C ? Vous trouverez ici des explications utiles.
Renseignez-vous également sur l'hépatite D ! Qu'est-ce qui la distingue de l'hépatite B ? Et comment pouvez-vous vous protéger ?